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FRAP #2 - 3 mai 2020

Présent.es

•Myriam Hornard

•Micha Derider 

•Jocelyne De coster 

•Evelyne de Behr 

•Nancy Suarez 

•Chloé VanHaust

•Natalia de Melo 

•Karine Marenne 

•Bernard Penners

 

Ordre du jour

Rencontre et présentations des travaux 

•Micha Derider       http://www.reseaux-artistes.fr/dossiers/micha-deridder?lng=fr

•Myriam Hornard   http://www.myriamhornard.be/

 

Proposition d’aborder le sujet « Qu’est-ce qu’être artiste pro et comment faire pour survivre en tant qu’artiste professionnel.le »

 

Échanges

Rappel des valeurs et objectifs de FRAP

Présentations des participant.es

 

Présentation de Micha Derider

Présentation de :

•L’installation « Dégouilliné »

•Projet valise

•Réaménagement d’une chambre d’hôtel 

 

Le mouvement et le vêtement sont au centre du travail de Micha. Le vêtement devient sous le travail de Micha non plus une pièce de tissus esthétique, mais un acteur mouvant et révélateur socioculturel du public qui le porte. 

 

Discussion « L’intervention du public dans la création ou “tisser du lien”

De manière unanime, il a été souligné comme il était intéressant de faire partager, expérimenter et faire agir le public avec une création. C’est une notion très pragmatique du don.

Faire porter une création, apporte toute une dimension supplémentaire à la création. Un lien vivant est tissé entre le spectateur et l’artiste au travers de la création. Cependant l’interaction est difficile à mettre en œuvre dans les lieux d’arts.

 

Discussion “La médium de création, l’identité de genre de l’artiste et les préjugés”

La nature du médium — le textile — et du travail artistique expose à des jugements péjoratifs sur le caractère féminin. Effectivement, souligne une participante, la majorité des personnes qui font de la création de mode sont de genre masculin. Il y a une catégorisation très rapide qui se fait : une femme artiste est une femme qui travaille le textile. : tricot textile. 

De plus le tricot est très dévalorisé parce qu’on peut en acheter aisément et pour un rien.

 

Discussion “Le travail d’artiste et les préjugés”

Les femmes sont dénigrées à l’école. Les femmes artistes sont catégorisées comme des personnes ne sachant faire du travail physique et qui travaille donc du textile.

Même au point où il est intériorisé par certain. e que la couture, le tricot, la broderie est le propre de la femme.

 

Discussion “le travail d’artiste et l’identité sociale de l’artiste”

Les résidences, les expositions, les déplacements sont des choses très difficiles à gérer avec sa vie privée. Il faut compter sur des manières de travailler et les opportunités qui se présentent. 

 

Présentation de Myriam Hornard

Professeure de langue, elle pratique son art en plus de ses activités scolaires. 

 

Présentation de l’expo US à la maison des Arts de Schaerbeek

Le travail de Myriam se concentre autour des concepts de métamorphose, de temps, du statut de la femme, de la présence et des absents dans les pièces de la maison de maitre. Ces concepts sont travaillés sur des œuvres en cire ou en métal pour parler de l’évanescence ou de la pérennité, sur des canevas pour présenter les rôles des femmes, de jeu de miroirs pour parler du passé et du futur en un clin d’œil instantané.

 

Le thème inspire la recommandation du livre “Affinités” de Sarah Waters.

 

Paradoxe de cette pandémie l’exposition joue sur le paradoxe de l’existant sans pouvoir exister.

 

Discussion “le travail de la transmission”

La question de la présentation ou de l’introduction à l’œuvre est abordée. La richesse des explications et/ou des commentaires des artistes permettent d’enrichir le vécu d’amener une dimension supplémentaire au vécu du spectateur. L’accompagnement est jugé comme important pour les spectateurs. Tout comme la rencontre avec l’artiste. 

 

Discussion “le métier de galeriste” 

L’artiste ne doit pas remplacer le galeriste. Ils doivent collaborer. 

La galeriste semble être mise dans une situation paradoxale entre les clients qui ne désirent pas échanger avec l’artiste et les besoins de rencontres profondes avec l’artiste. Car pendant les vernissages, il n’est pas toujours possible d’avoir de telles opportunités. 

Le rôle de mécénat, de soutien de l’artiste est aussi fondamental chez le galeriste. 

 

 Discussions

Les questions suivantes sont postposées à la réunion suivante :

•Artiste professionnel (le) tendre vers une définition 

•Comment fait-on pour vivre (subvenir) à nos besoins ? 

 

“Charge et devoir” chez les femmes artistes 

Si la charge peut être définie comme la contrainte culturelle imposée (s’occuper des enfants, faire à manger) et si le devoir peut être défini comme la contrainte sociale (d’avoir une belle maison fréquentable, d’obéir à sa maitresse de maison) qu’en est-il du travail ? Est-ce que dans cette vision, le travail de l’artiste est une charge, un devoir ou ce qui transcende cette dualité en éclairant ces contraintes ? 

D’une voix les particpant.es s’expriment au sujet du travail de l’artiste comme d’une mission ou d’un sacerdoce qui s’impose à soi bien au-delà de la volonté. 

 

Par-delà cet aspect, la notion de travail reste nécessaire, car elle amène une notion de reconnaissance dans la société.

 

Le médium de l’artiste et la reconnaissance 

“Être artiste est un métier” est une prémisse absolue.

 

Les artistes plasticien.nes ne sont pas reconnu.e.s comme artistes de la même manière que pourraient l’être des artistes musiciens ou des arts de la scène. Pour la Loi, l’artiste plasticien.ne est reconnu comme un producteur d’objets. Il est donc considéré comme « marchand », à l’inverse des autres disciplines (musique, théâtre...) qui sont considérés comme des «prestataires de services», d’où cette notion de travailler aux cachets.

 

A l’heure actuelle, de nombreux.ses artistes plasticien.nes flirtent entre différents médiums et disciplines et par conséquent difficilement « identifiables » car ils sont à la frontière du marchand (création d’objets) et du prestataire de service (cachets).

 

Est-ce que l’art plastique actuel est compris parmi les arts établis ?

Il est remarqué que la pluridisciplinarité d’arts n’est pas listée parmi la liste des arts du XXe siècle (source Wikipédia)[1]. Ce qui ne participe pas à la reconnaissance du métier d’artiste plasticien.ne.

 

 

Conclusions

 

Les débats très nourris se sont clos après 4 séances de 40 minutes. 

 

Deux membres ont présenté quelques-uns de leurs travaux : Micha Derider et Myriam Hornard 

 

Les discussions ont abordé des sujets d’ :

•Art

  • L’intervention du public dans la création ou “tisser du lien”  

  • Le travail de la transmission

  • Le métier de galeriste

•Politique 

  • Le médium de l’artiste et la reconnaissance

•Philosophie 

  • Charge et devoir » chez les femmes artistes

•Sociologie

  • Le médium de création, l’identité de genre de l’artiste et les préjugés 

  • Le travail d’artiste et les préjugés  

  • Le travail d’artiste et l’identité sociale de l’artiste

 

La prochaine réunion aura lieu le premier dimanche de juin 

 

 

·                [1] 1er art : l’architecture10

·                2e art : la sculpture10 ;

·                3e art : les « arts visuels », qui regroupent la peinture et le dessin10 ;

·                4e art : la musique10 ;

·                5e art : la littérature, qui regroupe la poésie, les romans et tout ce qui se rattache à l’écriture10 ;

·                6e art : les « arts de la scène », qui regroupent la danse11, le théâtre12, le mime et le cirque [réf. nécessaire]

·                7e art : le cinéma (dans lequel on inclut de manière générale le long métrage, le moyen métrage et le court métrage, mais aussi d’autres œuvres audiovisuelles comme les séries télévisées et téléfilms dont les exigences dans la mise en scène et le scénario se rapprochent de celles du cinéma au sens strict) [réf. nécessaire] ;

·                8e art : les « arts médiatiques », qui regroupent la radio, la télévision13 et la photographie [réf. nécessaire] ;

·                9e art : la bande dessinée13, le manga et le comics.

·                10e art : le jeu vidéo14 et le multimédia13.

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